Charbonnage N°7 Saint Antoine, Société Anonyme des Charbonnages d'Hornu-Wasmes
Le Charbonnage Saint Antoine de Wasmes, à gauche, puits B, à droite, le A, pendant l'activité.
Historique
Le Siège est issu de la S.A. du Charbonnage d'Hornu-Wasmes, Les puits 3,5,6,4,7 et 8 sont dits également des "Vanneaux".
Les 2 puits servent à l'extraction et au service du personnel. Le puits B sert pour l'entrée de l'air, le A, au retour.
Le Charbonnage a connu une catastrophe le 13 janvier 1953.
Le siège est fermé en 1958, en même temps que le n°8. Les puits sont fermés en 1960. Profondeur, puits A, 1127m.
Les Châssis à molettes, les machines, ainsi que toutes les parties métalliques sont progressivement démantelées par le propriétaire.
Catastrophe de Marcasse
Albert n’a pas oublié Marcasse (Lesoir.be)
Samedi 12 janvier 2008
Colfontaine Dimanche, cinquante-cinquième anniversaire de la catastrophe
Colfontaine se souviendra. Albert Campion, 88 ans, est le dernier survivant. Il n’a jamais oublié.
Témoignage
Vingt et une heures et des poussières... Le 13 janvier 1953, un terrible coup de grisou éclate au charbonnage de Marcasse à Colfontaine. Vingt et un mineurs trouvent la mort. Trois autres décèdent des suites de leurs blessures et de leurs brûlures. La dernière victime s’éteint le 17 mars. Dimanche matin, 55 ans après, une commémoration est organisée à Colfontaine. Albert Campion, 88 ans, ne pourra pas s’y rendre.
33 ans à l’époque
Après toutes ces années, pourtant, les souvenirs sont omniprésents et l’émotion intacte. Son visage, ses mains portent encore les stigmates de l’accident. Il est désormais le dernier survivant de la catastrophe. À l’époque, il avait 33 ans et était chef porion. Son métier, c’était d’abord la maçonnerie, mais à cause d’un client qui ne l’a jamais payé, il a du descendre travailler à la mine. « Ce jour-là, j’avais dit à ma femme que la famille pouvait venir nous étrenner, que je serais là vers 20 heures. Je ne suis jamais arrivé. J’étais dans les galeries. J’ai entendu qu’on allait miner, mais on ne peut pas miner pendant l’abattage du charbon. J’ai donc remonté le chantier pour prévenir. Il y a eu le coup de grisou… » Albert Campion a été projeté et brûlé. Il fallait bien agir, pourtant, trouver une issue. « Tous ceux qui pouvaient encore marcher, je les ai fait marcher devant moi. Ils étaient 17-18. Nous n’avons pas pu descendre plus. Les étançons étaient en bois, le feu était là. On est donc partis dans la glissière pour tomber dans la trémie. Là, il a fallu descendre un bouveau, avec une corde… dans l’état où on était. Dans le bas, j’ai dit aux autres de ne plus bouger et je suis allé chercher les secours. » Tous les blessés ont été transportés à l’hôpital de Warquignies. « Ce n’est que le lendemain vers 10 heures que ma femme a appris, par une voisine, que j’avais été pris dans le coup de grisou. Elle ne savait pas que je faisais partie des victimes. »
À l’époque, le roi Baudouin est venu visiter les blessés à l’hôpital. Albert Campion est resté hospitalisé neuf mois. Une fois chez lui, il a dû subir le calvaire des soins et des pansements pendant trois ans. « Je n’ai pu remanger seul que 5 ans après l’accident. J’ai reconduit un peu des années après, mais je n’ai jamais pu retravailler. Ma femme a pris bien plus tard un travail de représentante en pharmacie. Nous avions deux enfants… » Le couple compte désormais neuf arrière-petits-enfants. « Si je vis aujourd’hui, c’est grâce à elle. Elle ne m’a jamais abandonné ».
Les chancres disparaîtront. Bientôt
103 sites wallons vont être réhabilités, dont six dans la commune boraine de Colfontaine. Parmi eux: le charbonnage d'Hornu-Wasmes, qui devrait être transformé, du moins partiellement, en logements. Petit tour du propriétaire.
C'est une excellente nouvelle pour nous, s'exclame le bourgmestre de Colfontaine Patrick Piérart. «Il est vrai que l'un des soucis de Colfontaine est la multiplication des taudis... Et là, certains chancres qui se situent à l'intérieur même de la commune vont être réhabilités.»
Colfontaine va ainsi profiter des fonds mis en oeuvre par la Région wallonne pour réhabiliter d'anciens Sites d'Activité Economiques Désaffectés, rebaptisés sites de réhabilitation paysagère et environnementale. 103 sites, répartis dans 52 communes, ont été sélectionnés dans toute la région: Boussu (un site), Binche (2), Dour (1), Ecaussinnes (1), Frameries (2), La Louvière (6), Quaregnon (5), Quiévrain (2), Saint-Ghislain (3), Soignies (1).
A Colfontaine, six endroits ont été repris. Le plus important reste l'ancien charbonnage d'Hornu-Wasmes, visible de l'axiale boraine et situé tout près du site administratif communal du Pont d'Arcole. «Les bâtiments délabrés sont énormes: il y a les anciens locaux d'exploitation et l'ancien siège social. Ils font bien 40 mètres de long, souligne encore le bourgmestre Patrick Piérart. Ils sont situés en plus à l'entrée de la commune. Cela va donc être un plus important pour nous de les voir réhabilités.»
Une première réunion a eu lieu jeudi matin. «D'après ces premiers contacts, c'est la Région wallonne qui va piloter le dossier. Concrètement, elle devrait se rendre acquéreur des bâtiments pour les assainir. Ils seront démolis ou réhabilités.»
Des logements?
C'est la Région qui prendra en charge le dossier. La réhabilitation du site sera confiée à l'IDEA. Par la suite, le bourgmestre aimerait pouvoir nouer un partenariat privé pour construire des logements. Deux promoteurs privés ont déjà tenté une approche... Avec l'espace disponible, la commune pourrait ainsi accueillir une centaine de personnes en plus. La destination finale des sites réhabilités sera en tout cas discutée entre la Région, la commune et l'intercommunale.
A Colfontaine, cinq autres lieux sont concernés. Il s'agit notamment de la maison Lemoine, de l'ancien magasin Italia Mia ou encore de l'ancienne maison du peuple installée sur la place Saint-Pierre. Elle a fermé ses portes il y a des années. Le cabinet médical qui s'y était installé est désormais à vendre.
© La Libre Belgique 2006
Archéologie Industrielle
Plan de Situation du Carreau
Vue satellite du site avec l'ensemble des bâtiments.
Le site minier conserve la majeure partie de ses bâtiments indsutriels, à l'exception de triage/criblage dont il ne subsiste que la partie inférieure. Deux petits bâtiments annexes sont dépourvus de toitures et les murs se détèriorent progressivement.
Les autres bâtiments sont debouts. La pluspart sont à l'abandon. Ils sont tous vidés de leurs équipements d'origines. Le site a été transformé en ferme. La salle des bains douches lampisterie a été partiellement détruite.
Equipements intéressants sur le site,
- Les 2 bâtiments d'extraction, où on retrouve les jambes ou des éléments des 2 châssis,
- Les salles des machines, où figurent encore l'emplacement des passages de câbles (pour bobines à câbles plats), les murs intérieurs possèdent encore leurs décorations d'origines,
- La cheminée d'évacuation du retour d'air (en briques recouvert de ciment), au niveau du sol figure l'emplacement du moteur et du ventilateur,
- Le réfrigérant, encore équipé.
Vue à proximité du siège avec le terril.
Entrée de la mine
Plaque en mémoire de la Catastrophe
Reste d'une jambe du Chevalement B
Dalle du puits B.Agrappe Escouffiaux et Hornu-Wasmes, puits n°7, Saint Antoine, puits B, 1156m, fermé en 1960.
Vue sur la partie supérieur du puits B, en haut, le trou marque l'emplacement du faux-carré du puits. Plus bas, un autre vestige du Châssis, une partie des bigues de renforts.
Niveau supérieur du puits B.
Ancienne voie de roulage des berlines
Le bâtiment d'extraction du puits B
Façade du bâtiment d'extraction côté machine, en haut la partie en béton où s'insérait le châssis à molette
Plaque du puits A (1127m). Agrappe Escouffiaux et Hornu-Wasmes puits n°7, Saint Antoine, puits A, 1127m, fermé en 1960.
Vue sur l'emplacement du faux-carré du Châssis A. Sur la droite, l'emplacement de l'escalier d'accès au châssis.
Envoyage du puits A, il manque le plancher métallique.
Bigues restantes du Châssis A.
Vue sur la dalle de puits A depuis l'envoyage.
En façade, on remarque encore les pieds renforcés en béton de l'ancien châssis A.
Emplacement de la Machine d'extraction du puits A. Au centre, la bobine, à droite, le moteur.
Bâtiment d'extraction du puits A et passerelle de roulage
Vue sur la Chaufferie et le réfrigérant, à droite.
Façade de la Salle des Machines
Réfrigérant
La Salle des Machines côté rue
L'installation du ventilateur détruite pour la récupération des ensembles mécaniques
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